Météo de 1765 à1772

 

Articles tirés des registres paroissiaux

1764, cette année a été des plus abondantes qu’on eut vu généralement en vin et en grains. Cependant une grêle qui arriva le 5 août par quatre reprises à 6 H du soir avec un orage des plus furieux emporta selon le commun aveu pour plus de 3000 barriques de vin. Le vin se vendit 90‘’ à Madiran. Il n’y à point eut de glace cet hiver, beaucoup de pluie et brouillard.

1765, Cette année a été sans orage, un chaud continuel  jusqu’à la toussaint et à la Saint-André recommencèrent les pluies. On n’avait jamais dit où vu les eaux aussi hautes. La récolte de froment a été modique, celle du milloc malgré les chaleurs a été assez bonne. Le blé se vend à la noël à 14 sols , le vin à 90. Les gelées ont commencé le 22 décembre 1765.

1768. Cette année a été très modique en blé moitié de l'an dernier, mais on n'avait pas vu depuis longtemps autant de milloc, le blé le plus haut, son prix le 10 mars 1769 est à 14", le milloc à 37 sols le mesure, le vin n'a pas murit et n'a pas fait semblement de fermenter depuis qu'on la rapporté du pressoir. Il se vend 50" la barrique. L'été a été pluvieux. Le 8 septembre à 6 heures du soir, s'éleva un vent impétueux qui œuvra toute la nuit, ravagea le vignoble exposé et brûla par le salpêtre qu'il portoit tous les arbres du côté ou il souffloit, le jour d'après il sembloit qu'on y eut mis le feu. Le vent emporta toutes les poires, le tiers en général du raisin et ceux qui restèrent ne vinrent pas à maturité. Cet orage porta une grêle affreuse en Espagne, le vent ravagea en Flandres, Champagne et ailleurs, maisons et églises en un mot il causa des dommages considérables. Depuis ce temps nous n'avons que des pluies. Il y eut cet hiver 1769 le 16 mars des débordements considérables. La récolte est pourtant belle.

Cette année 1769 l’hiver n’a été que brouillards et pluies lesquelles ont durés jusqu’à moitié mai, la terre s’était prise si fort qu’on a pu semer qu’à la force des bras par ce que l’été ayant été fort sec et n’ayant plu que vers la Saint-Martin, on a ensemencer  sur des terres arides et au hasard, cependant les premières rosées furent favorables quoique de peu de chose la récolte est cependant belle.

Priez dieu pour moi.

Cette année 1770, il y a eu 2 fois neige comme j’ai dit mais il y en a eu une troisième plus abondante .le 18 mars vers minuit s’éleva un tourbillon de neige qui dura jusqu’au soir de sorte que presque tout le monde ne put pas venir à la messe, presque partout on fut obligé  de la manquer ? Cette neige dura jusqu’au 26, et il commença à pleuvoir et neigeant presque tous les soirs. La pluie fut si abondante ensuite qu’on se cru perdu  à certains endroits. La récolte n’a pas été bonne, le blé se vend 2 ‘’ en mai, le vin fut fort mauvais et sans couleur, 1 tiers seulement de la récolte. Le vin s’est vendu 14 à 16 jusqu’à 20 pistoles. Si cette petite note fait du plaisir à celui qui la lira, je lui prie  pour toute récompense de prier dieu pour moi. Fait le 20 janvier 1771.

1771, le printemps a été assez beau, l’été a été constant en chaleurs excessives, elles ont durés 8 jours avant la Saint-André de sorte qu’on disait que les anciens n’avaient jamais vu un temps aussi constamment beau. Le bétail était maigre à cause des chaleurs et ici dans la plaine le monde avait maigri et était devenu fort noir, avec cela il n’ay pas eu de maladie. Il est vrai qu’en tout ce climat, ceux qui ont été attaqué des fièvres ont été long malades, sans pouvoir recouvrer des forces. Je l’impute à la trop grande transpiration de l’été qui avait épaissi le sang lui ayant enlevé son meilleur baume. Le blé s’est constamment vendu sous le fléau à 14 ou 16 sols, le milloc à 12 et le vin à 16 ou 17 pistoles et grâce à dieu point de misère. Il n’y a eu l’hiver que 4 ou 5 gelées fortes, mais bien des pluies, point de neige. Me Viau, curé.

1772,

Cette année 1772, la récolte de grain a été modique. Il s'est vendu sous le fléau à 15", il est passé à 16"-18" à présent que j'écris ceci 7 mai 1773. Le vin l'an dernier se vendait jusque à la pâque à 17 -18 pistoles la pipe. Une gelée qui arriva le 17 avril emporta tous les fruits, que prunes et cerises. La gelée emporta totalement le vin et autres fruits, comme aussi une partie des seigles. Alors ils en donnoit du vin de 20 et jusques à 24 pistoles de la pipe, les plus rétifs le gardèrent jusqu'â l'automne, l'abondance du Languedoc et Bordelois le remis en octobre à 14 et 15 pistoles. Un grand regret desdits rétifs qui en espéraient tirer 30 de la pipe

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