Le clocher de l'église de Cannet en Rivière-Basse

Le clocher de l’église de Cannet en Rivière-Basse.

Le 3 février 1746, délibération de la communauté de Cannet pour la construction d’un clocher.

Par devant-moi notaire les témoins bas nommés, ont été assemblés en corps de communauté, le sieur Jean Ducuron-Pampelune, Raymond Dubosc cadet, consuls modernes dudit lieu et avec eux, Raymond Ducuron-Matareau, Jean Paillère, Raymond Lamazoade-Chardeau, François Dupouy-Lacave, Raymond Doussau-Jeaninon, Jacques Saint-Lanne-Perpignan, Jean Doussau-Poloï, Barthélémy Ducasse-Milloc, Jean Laboubée-Chapeu, Luc Delos-Jeanblanc, Jean Daste-Moulié, Paul Lacroix-Lauriers, Raymond Montaut-Tambourré, Thomas Doussau-Francinan, Arnaud Saint-Jean, Jean Montaut cadet du Tambourré, lestous habitants de Cannet, faisant et représentant la plus grande saine partie des habitants et communauté dudit lieu, auxquels a été représenté par ledit Ducuron 1er consul que leur église étant sans cloche, la petite construction où leur cloche était placée étant entièrement dérangée, en sorte que pour placer la cloche pour assembler les fidèles on a été obligé de l’appuyer à un arbre où elle est en danger d’être cassée. Ce qui a déterminé les principaux à construire un clocher à moindre frais que faire se pourra pour qu’il n’y ai ni danger, ni incident, ce que la plus grande partie des habitants réclame depuis que le clocher a été en danger. C’est pourquoi y requiert  la présente assemblée qu’il a à ces fins convenu de prendre des expédients   qu’il trouvera les plus convenables pour arranger cet ouvrage. Sur quoi la matière mise en délibération, y a été unanimement convenu tant pour les présents que pour les absents qu’il sera fait un mur au couchant de l’église du présent lieu à la place du petit mur qui y est d’une épaisseur assez considérable pour supporter la hauteur qui doit être donnée pour servir de clocher et dont on conviendra avec l’entrepreneur, au haut duquel y sera fait 3 niches en bonne maçonnerie bordées de pierres de taille et à cet effet la présente assemblée donne pouvoir audit 1er consul de faire faire ledit ouvrage en commençant par faire tout de la pierre de carrière les plus à portées  par des gens, entendus à la journée ou par entreprise comme il trouvera plus avantageux au moindre frais, il convient de faire faire des découvertes de roches, d’y employer des journaliers ou manœuvres du lieu qui n’ont ni bestiaux ni voiture , lesquels promettent d’y aller travailler convenablement et au cas y serait envoyer des manœuvres qui ne fournissent pas un travail honnête ils s’obligent de payer des manœuvres pour les remplacer. Entendu que la communauté n’a aucun fond, il est convenu que tous les paroissiaux qui ont des bestiaux et voitures transporteront tous les matériaux nécessaires, soit pierres de taille, moellons, cailloux gros et moyens, sable et chaux. Le tout à pied-d ’œuvre et  par corvées.