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Délibérations de la communauté de 1770 à 1808

 Yves Bodard copie des délibérations de la communaté de Castelnau Riviére Basse suite , de 1770 à 1808

Le 8 octobre 1770, délibération pour fixer le jour des vendanges.

la ville de Castelnau insalubre !

L'an 1770 et le 21 octobre, dans la ville de Castelnau Rivière Basse, et dans la chambre du conseil d'icelle, ont été assemblés en corps de ville et assemblée de notables convoqués par billets signés par Fortassin secrétaire, et envoyés par l'ordre de M.M les officiers municipaux ont été assemblés aux formes ordinaires par-devant le sieur Jean Labenette premier échevin à l'absence de M. Me le juge de Rivière Basse, présent aussi le sieur Bernard Lafitte second échevin, M. Me François Sabail conseiller du roi, lieutenant au présent païs , MR Me Jean Lagrange avocat au parlement, le sieur Dominique Larcade me apothicaire, Pierre Dartigaux receveur des fermes du roi, et non le sieur Gabriel Pissard de Laborie, le sr Jean Lacave,le sr Pierre Clarac, Paul Ducos fils, Jacques Ramonané, quoique invités les tous habitants de Castelnau, à laquelle assemblée a été présent Me Jean-Baptiste Bacarrére, conseiller et procureur du roi au présent païs y ayant été invité qui a dit ce qui suit; le devoir de notre ministre nous oblige de veiller à ce que le bon ordre soit observé, et soit observé  et à tout ce qui est de l'intérêt public, que les églises en faisant partie, nous devons mettre sous les yeux de la présente assemblée combien on en a négligé l'entretien et les réparations, quoique ils jouirent d'une fabrique considérable, au point qu'on a vu une partie de l'église de la ville tomber un dimanche matin, et que la chute fut arrivée deux heures plus tard, un grand nombre de personnes auraient été infailliblement écrasées. Le dépérissement de celle de Mazéres a obligé les habitants de cette paroisse de se syndiquer pour intenter procès aux administrateurs de la fabrique, pour rendre compte des revenus, nous savons cependant qu'il a été fait des adjudications pour les réparer puisqu'il y a longtemps les entrepreneurs ont ébauché l’ouvrage. Qu’il ne faut pas aller bien loin des églises, pour trouver d'autres désordres, que la halle en fourni nombre entre autre, une pièce qui porte une grande poutre du toit qui est cassée entièrement et qui par sa chute risque d'écraser quelqu'un,,et le public étant obligé d'y passer fréquemment. Qu'il y a encore sous cette halle, des bancs auxquels manquent des pièces qu'ont été enlevées, et dans d'autres des réparations à faire , que--- (manque un mot,un bout du document)les regardent les fermiers et la représentation des(manque mot,un trou dans le papier) des bancs en bon état. Nous ne doutons pas que Mrs les échevins ne prennent les mesures convenables pour les y forcer , nous croyons du moins que la propreté de la halle les regardent. La place du grain mérite aussi l 'attention de la police , elle est très embarrassée et ordinairement remplie d'immondices. Pour ce qui est de la chambre où nous sommes assemblés, messieurs vos yeux vous en diront plus que nous saurions pour vous engager à prendre des moyens pour réparer le déshonneur qu'elle fait à la ville. Il y a encore un autre édifice qui occupe notre zèle, c'est le pont qu'on a fait bâtir sur le Louet,(ce pont était appelé autrefois le pont Laffont) il est visible que lors de l'inondation du mois d'avril dernier il a été sapé dans ses fondements et qu'il s'y est fait une crevasse, si cette réparation regarde la communauté on doit se reprocher de l'avoir tant négligé. Si elle regarde l’entrepreneur, on a aussi à se reprocher de ne l'avoir pas sommé il y a longtemps d' y porter remède, et de mettre cet ouvrage dans sa perfection, car enfin il ne faut pas attendre qu'il soit tombé et que peut-être quelqu'un y ait péri pour y faire travailler. L' Adour exige aussi l'attention la plus sérieuse de la part de la communauté, les dernières inondations, y ont fait des changements considérables au point que la partie de la plaine dépendante de la communauté, et le village de Mazéres sont menacés d'en être submergés lors des inondations. Nous passerons de cet objet à celui du puits et des fontaines . Il n'a pas été moins négligé que les autres, au point que le puits qui est quasi la seule ressource que la ville ait pour avoir de l'eau est si mal entretenu qu'on n'en peut boire à cause des limons fangeux qu'on y trouve, et que d'ailleurs les sources qui y étaient autrefois abondantes ne fournissent plus la même quantité d'eau . Pour ce qui est des fontaines, elles sont dans un aussi mauvais état qu'il n'y a qu'une nécessité urgente qui puisse déterminer d'en boire. La propreté des rues est aussi très essentielle au public, et les fumiers que l'on y fait, ne peuvent qu'être très nuisible, ils corrompent les eaux  et infecte l'air dont la salubrité est si précieuse à la santé qui en souffre, encore une autre atteinte par l'humidité, et la boue qu'ils laissent, et qu'on ne peut éviter en marchant, étant aussi cause très souvent l'eau y croupit et que les rues en sont pleines . La qualité de l'eau du puits en doit être aussi altérée, celle des rues devant filtrer à travers les canaux dont la terre est remplie . Si un bon air et une bonne eau sont nécessaires pour la vie, le pain l'est essentiellement, ils sont tous trois d'une nécessité absolue, aussi la police doit veiller bien scrupuleusement à réprimer les fraudes des boulangers, de même que les monopoleurs, surtout dans ce temps de cherté, où ils trouvent des fréquentes occasions à faire valoir leur commerce damnable. Pour remédier à tous ces cas, Messieurs, nous croyons que pour presser les réparations des églises de Castelnau, et Mazéres, il convient de voir les baux d'adjudication pour poursuivre les adjudications devant le juge à qui la connaissance appartient, supposé qu'ils n' aient pas rempli les conditions auxquelles ils sont engagés. Nous avons du moins compris qu'on a fait des adjudications qui régulièrement ne devaient pas être faites sans notre participation. C'est pourquoi nous requerrons messieurs les officiers municipaux qu'à l'avenir, ils aient à nous inviter l'avant veille dans toutes leurs assemblées, et les affaires qui regardent l'église et le public, et ce par un billet signé du secrétaire greffier conformément à l'article de la cour du parlement du 7 mai 1766 donnant interprétations de quelques articles des édits de 1764 et 1765. Les fonds ne doivent ne doivent pas sans doute manquer aux églises, si par hasard il en était autrement , il n' y aurait qu'à demander la représentation des comptes.À l'égard de la halle pour empêcher la ruine de la partie qui est en danger et pour les réparations urgentes à faire à cette chambre, la dépense n'en est pas bien considérable, mais comme M.M les échevins n'ont pas des fonds en main, l'assemblée doit délibérer sur les moyens les plus courts pour en procurer, et voir ce qu'elle doit faire pour les bancs. Elle déterminera sans doute que M.M les échevins ordonnent aux fermiers de la halle de l'entretenir propre et pourvoiront également à ce que la place du grain soit nette et libre. Nous pensons messieurs , qu'il convient de charger un connaisseur en cette partie, d' examiner en présence de M.M les échevins les suretés qu'il y aurait à prendre pour le pont, aprés avoir examiner si cela regarde la communauté ou l'entrepreneur. Le même moyen nous paraît devoir être employé pour l'Adour et pour le puits et les fontaines dont on ne peut se passer . Il faut faire venir un fontainier pour les examiner. Il est assez simple de faire tenir les rues propres . Pour le pain il doit être taxé suivant le tau du grain et empêcher les boulangers de le vendre plus haut que la taxe, ni d'en faire le prix comme ils le font souvent. Il serait aussi nécessaire de les obliger d'en vendre du bon pour le peuple, et de veiller pour le tout à la cuisson. Telles sont les réquisitions , messieurs que notre zèle pour le bien public nous engage à vous faire et qui nous laisse par écrit . Nous espérons qu'à cette nouvelle formation, le corps de ville entrera dans nos vues pour détruire et réformer tous les abus qui se sont glisser dans la communauté. Avons signé Bacarrére procureur du roy.

Encore un pont et des frais pour la commune

Le 21 janvier 1775, suite à l'ordonnance de monseigneur l'intendant en date du 14 décembre 1774, qui ordonne la réparation des chemins depuis la porte de la ville jusqu'à celle de Barcelone. La communauté se trouve obligée de faire construire un pont sur le ruisseau appelé de Laborie duquel pont le sieur consul proposant de la ville de Castelnau a fait le prix avec Paul Lanussol dit Pichon maçon habitant de la présente ville pour la somme de 110 livres, de plus le sieur proposant, observe à la présente assemblée que pour ne pas gréver la communauté qui est dans une grande indigence, et pour épargner les frais qu'il faudrait exposer pour obtenir une imposition pour le payement de cette somme, qu'il lui est revenu qu'il y a des particuliers qui sont comptes rendant et reliquataires de la communauté, soit à raison des capitaux et intérêts qu'ils peuvent lui devoir, il requiert l'assemblée d'approuver le marché qu'il a fait avec le sieur Lanussol pour la construction du pont , de même que de l'autoriser à faire rentrer les fonds qui peuvent être dus à la communauté et d'en employer le produit au payement de la susdite somme .

Réparations à faire aux deux églises

Le 6 août 1775, délibération pour les réparations à faire à l'église de Castelnau et de Mazéres.

À Mazéres, remplacement d'une poutre de la sacristie, réparation du lambris de la chapelle, et réalisation d'une petite galerie pour accéder à la cloche sans avoir à passer par le toit, et à  Castelnau, le mur du petit cimetière doit être rehausser de 4 pans , il convient aussi de faire un petit clocher sur le toit du chœur pour y mettre une petite cloche, il convient aussi de réparer la balustrade de la tribune .La communauté donne pouvoir aux marguilliers de faire dresser des devis estimatifs et d'en faire l'adjudication au rabais.

(pour la petite cloche , il m'a été raconté par une habitante de Castelnau que le jour de la libération en 1945, un habitant de Castelnau fit sonner la cloche si fort qu'elle se fêla )

Des ponts qui s'écroulent ,et une prison trop petite.

Le 22 février 1776, certifie je, Antoine Nogués bayle royal, reçu au siège de la ville de Castelnau rivière Basse, y habitant soussigné à la requête de Mr Pierre Duhart docteur en médecine et premier consul de la ville de Castelnau, avons dit sommé Jean Darré andrevat maçon habitant du lieu de Montus ,qu'il ne peut ignorer ny disconvenir qu'il n'eut fait l'entreprise de construire 2 ponts en pierre de taille dont l'un est situé sur le ruisseau le Louet et l'autre situé sur un petit ruisseau appelé au Pout de Cassou, qu'il ne peut ignorer aussi que faute pour luy, d'avoir rempli le devis lors de la construction du dit pont , il serait venu à crouler en partie et la communauté étant là même d'attaquer en justice, il auroit pris de nouveaux arrangements avec avec elle pour rebâtir le dit pont, mais n'ayant rempli ny le premier devis, ny les secondes obligations, ledit pont est sur le point de crouler une seconde fois, faute par ledit Darré d'avoir fait son ouvrage solide, c'est pourquoi et à la requête de qui depuis ai requis et sommé par le présent le dit Darré d'avoir à remplir ses obligations, le sieur requérant proteste contre lui de tous dépens , dommages et intérêts , lui déclarons que le sieur requérant se pourvoira par-devant à qui il appartiendra et baille copie au dit Darré en forme d'acte en son domicile du dit lieu de Montus.

Un manque d'eau dans la commune.

L e 13 juin 1779, il a été dit que la ville manque entièrement d'eau pour boire , que le puits qui est au milieu de la place autrefois si abondant est aujourd'hui à sec ,que les fontaines appelées à la Castelle et au Cabarret ne fournissent pas la vingtième partie de l'eau nécessaire qu'on aurait besoin et qui était jadis très abondantes et que dans cette circonstance on est obligé de se servir d'une eau mal saine et fort éloignée ce qui fait crier depuis longtemps contre les officiers qui gouvernent la ville, que l'assemblée sait qu'on aurait tort d'imputer à ses prédécesseurs moins encore au sieur proposant ce défaut d'administration parce que la ville n'a aucun fond, ni revenu pour faire les dépenses nécessaires pour faire la réparation du puits, et des fontaines que sans doute l'épizootie et la misère publique ont empêché ses prédécesseurs de penser à faire cette dépense, que si ces fléaux ont cessés, on n'est pas moins embarrassé pour le payement des impositions royales et la construction des routes publiques , cependant le sieur consul connait d'autre voie pour ce procurer de l'eau que de supplier Mgr l'intendant d'acquitter sur les tailles à la communauté une somme de 1200 livres, au cas où il ne peut faire cet acquit lui permettre l'imposition de cette somme au marc la livre de la taille sur les habitants et bientenants de la dite communauté, Signé Joseph Dupuy négociant et Hubert Lafitte. Sur quoi il a été unanimement arrêté, et délibéré que ladite assemblée donne pouvoir au sieur premier consul de s'adresser à Mgr l'intendant pour lui représenter la nécessite indispensable de procurer de l'eau à la ville, et vu la misère qui se fait encore ressentir, supplier Mgr l'intendant d'acquitter à ladite communauté la somme de 1200 livres pour quelle somme être employée aux réparations du puits et fontaines et en cas de refus de permettre l'imposition de ladite somme au marc la livre de la taille sur tous les habitants et bientenants de la communauté .

Construction de La prison

Le 27 juin 1779, dans la ville de Castelnau et dans la chambre du conseil d'icelle , ont été assemblés en corps de communauté et assemblée générale convoquée aux formes ordinaires, le sieur Jean D'artigaux Laubadère, le sieur Simon Dufouer, et le sieur Jean Lacarrère Terou, et avec eux Me Jean François Bacarrère notaire royal , Me Pierre Duhart docteur en médecine, le sieur Jean Labenette, le sieur Jacques Ramonané Me apothicaire, le sieur Philippe Dufouer Picon, le sieur Pierre Dartigaux, le sieur Pierre Dupeyré, Jean Dufourc cadet, Jean Dartigaux Laplante négociant, le sieur Jean Dufourc aîné marchand, Antoine Dupleix Berdelon, Jean Ducasse Pitrac, Michel Feuga, Jean Gauté, Jean Duviau Laforge, les tous faisant et représentants la plus grande, et saine partie des habitants de la communauté de Castelnau à laquelle assemblée a été dit et représentée par le sieur Laubadère 1er consul qu'il lui a été signifié le 26 du courant une requête présentée à Mgr l'intendant par Mrs. les officiers les officiers de justice du païs de Rivière-Basse concernant la construction d'un auditoire, chambre des archives, logement d'un geôlier et deux prisons, et tendante à faire condamner la communauté à fournir par provision une chambre décente dans la présente ville pour l'administration de la justice . Ladite requête renvoyée par Mr l'intendant le 12 juin 1779 à Mr de Labaune subdélégué pour la communiquer aux consuls de Castelnau, renvoyer leur réponse et donner leur avis et renvoyée par Mr de Labaune aux dits sieurs consuls pour y répondre devant lui dans huitaine pour tout délai en date du 12 juin 1779, dont lecture de tout a été faite en la présente assemblée laquelle a été requise par le sieur premier consul de délibérer pour répondre à l'objet ci-dessus.

Sur quoi l'assemblée aprés avoir entendu ladite lecture, a répondu que la communauté fit construire il y a environ 40 ans une chambre dans la maison de ville, dans laquelle depuis alors l'administration de la justice a toujours été faite sans que Mrs les officiers de justice en aient jamais demandé d'autre jusqu'à présent, qu'il est vrai que cette chambre a besoin de réparations pour lesquelles la communauté a déjà pris des arrangements, qu'elle est à la veille de faire exécuter pour rendre cette chambre plus saine, et dans la décence convenable et qui se trouvant placée dans l'enceinte de la ville dans l'endroit le plus commode il y a aucune nécessité d'en construire une autre. Que la communauté fit en même temps construire une prison qui à toujours suffi, et qui est assez solide qu'attendu que le geôlier est toujours un habitant de la ville résidant dans sa maison , et il se trouve assez à portée de la prison, et il paraît très inutile de construire une chambre pour lui qu'il n' habiterait pas, que le greffier n'a pas besoin non plus de chambre où les actes de justice pourraient être en danger d'égarement parce que le greffier ne l'occuperait pas, et ne s'y trouve ordinairement que le Samedi jour d'audience étant habitant d'une paroisse éloignée de Castelnau comme l'ont été les anciens greffiers, et étant dans l'usage qui est le plus sûr de conserver tous ces actes devers lui, qu'il serait très superflu de faire toutes ces nouvelles constructions qui ruineraient presque entièrement la communauté, le transport du sable de l'Adour éloignée et celui des autres matériaux étant plus couteux à Castelnau qu'ailleurs devant passer sur une côte longue et très escarpée pour les rendre dans la ville dont il couterait avec l'achat et construction plus de 1000 livres à la communauté qui est hors d'état de fournir à cette dépense, ayant fait d'autres dépenses immenses pendant environ 20 ans pour la construction des routes où elle a été et est encore actuellement occupée, et encore aujourd'hui chargée de frais considérables d'un nouvel arpentement général du territoire, de la construction d'une maison presbytérale, du payement d'un loyer pour le logement de l'archiprêtre par provision , chargée d'impositions royales de taille vingtième, capitation, abonnement des droits réservés et des impositions locales le tout montant prés de 9000 livres par année , et que tous les habitants ont toute la peine du monde pour parvenir à payer toutes ces impositions.Signé ; Dupleix, Laubadère, Bacarrère, Duhart, Labenette, Dufouer, D'artigaux, Ramonané, et Dupeyré.

Réparations des chemins

Le 5 septembre 1779, à l'issue de la messe paroissiale se sont assemblés les habitants de la communauté de Castelnau rivière basse, subdélégation de Maubourguet au son de la cloche en la manière accoutumée et aprés les annonces nécessaires pour délibérer sur l’exécution de la tâche qui leur a été assignée par le mandement de monseigneur l'intendant en date du 1er août dernier sur la route de Aire à Vic Bigorre laquelle consiste ;1er en amas et transport de 60 toises 4 pieds deux pouces cube de matériaux dont deux tiers cailloux pris sur la côte de Montus à 2400 toises de distance R, et l'autre tiers gravier pris sur le ruisseau du Bergons le tout à raison de 27 livres toise cube compris l'arrangement et étalement sur la chaussée , monte ci 1720 livres. 2ieme; Terrasse pour relever et dresser les accotements de la chaussée sur une longueur de 152 toises cinq pieds 2 pouces 4 lignes courantes faisant sur 15 pieds de largeur et 4 pouces réduite de profondeur une cube de 21T1P2p8L, estimée ci 50 livres. Ladite tâche est vis à vis le bois de Melle Bacarrère appelé le bois de Céré à Madiran, et dont l'estimation monte en total à la somme de 1770 livres, les susdits habitants après la lecture de la lettre et le mandement de monseigneur l'intendant ont arrêté de faire faire leur tâche par adjudication et de se conformer aux dispositions de l'instruction de mil sept cent soixante dix livres, ci fcd Monseigneur l'intendant à l'effet de quoi la présente délibération sera remise au plus trad dans la huitaine par le sieur Ducos 1er consul à Mr Lamothe subdélégué de Maubourguet pour qu'il veuille bien en conséquence fixer et faire publier le jour auquel il sera procédé par devant lui à l'adjudication de ces ouvrages et ont les dits habitants signé ; Ducos,Clarac

 

Cours d’accouchement

le 9 Août 1784, enregistrement de 2 lettres de Monseigneur l'intendant de la généralité d' Auch adressées à messieurs les consuls de Castelnau Rivière Basse, au sujet des élèves sages-femmes.

En vous informant, messieurs par ma lettre du 22 février dernier que le cours public et gratuit d'accouchement établi en cette ville, serait ouvert depuis le 1 avril jusqu'au dernier mai, et depuis le 1er octobre jusqu'au dernier novembre de chaque année . Je vous ai fait connaître les avantages qui résultaient de cet établissement pour l'humanité, et je vous ai chargé d'engager votre communauté à y envoyer des élèves. Le second cours de cette année sera ouvert à l'ordinaire le 1er octobre prochain, mais quoique je vous eusse annoncé qu'il serait composé de 30 élèves, je n' en admettrai néanmoins que 20. Je me suis d'autant plus déterminé à les réduire à ce nombre, que le professeur pourra par ce moyen leur faire répéter plus souvent les manœuvres, et multiplier l' instruction de tous les principes. Vous aurez attention à la réception de ma lettre, d'assembler votre communauté afin que si elle désire avoir une élève sage-femme, elle puisse de suite procéder concurremment avec votre curé au choix de celle en qui il reconnaîtra plus de dispositions et qui méritera le plus la confiance publique par sa prudence et sa bonne conduite .A u surplus si votre communauté est assez considérable pour avoir besoin plus d'une sage-femme, il vous sera libre de m'en proposer le nombre que vous croyez nécessaire . Dès que ce choix sera fait, vous adresserez sans délai à votre subdélégué une note contenant les noms de baptême et de famille de cette élève, avec celui du lieu de sa naissance et son âge qui ne pourra être que de 18 à 30 ans, vous observant que je n'en admettrai point d'un âge différent , d’après l' envoi que mon subdélégué me fera sur le champ de cette note, j' examinerai si l' élève que vous me présentez pourra être agréée en égard au nombre qui me sera proposé par les différentes communautés, et dans ce cas je vous en donnerai avis aussitôt pour qu' elle puisse se trouver à l'ouverture des cours . Les élèves qui ont assisté aux leçons d' octobre dernier se rendront à celles d'octobre prochain pour finir le cours de deux années qui leur est prescrit et obtenir du sieur Benoit maître en chirurgie et professeur d'accouchement un certificat de capacité, sans lequel aucune élève ne pourra exercer sa profession . Vous voudrez donc bien s'il y en a aucune de celles-là dans votre communauté les en prévenir, et les avertir en même temps que si elles ne se rendent point, à moins d' excuse légitime, elles ne seront plus reçues et qu'il leur sera fait défense de travailler.

Messe matutinale

Le 10 juillet 1785, la communauté assemblée , il est dit par le sieur 1er consul que le vœu général de la communauté a été de tout temps de se donner une messe matutinale, qu'en différents temps on a travaillé à cet établissement qui n'a pu être que momentané à cause du peu de ressource de l'endroit. Cependant l'inconvénient d'une seule messe dans une paroisse vaste comme celle-ci est si sensible, qu'il ne pense pas qu'on doive mettre en délibération, s'il est utile et nécessaire de s'en procurer une seconde, il pense au contraire qu'on ne doit s'occuper que des moyens , le seul qu'il connaisse et qui lui a été donné par nombre de citoyens des plus sensés est de le faire sur le superflu de la fabrique qui est riche, dont il pourrait être annexé 1 cinquième à la curé pour l'établissement d'un second vicaire, ce qui pourrait faire à peu prés son honoraire. Le vicaire existant étant pour l'annexe , on ne doit pas craindre qu'il soit un obstacle pour le projet proposé pour le faire réussir. Le sieur proposant est d'avis de nommer un syndic pour travailler conjointement avec Mr l' archiprêtre et M.M les administrateurs de la fabrique de l'église de Castelnau et de Mazéres, pour donner suite à cet établissement , s'adresser soit à Mg l'évêque et autres cours compétentes pour qu'il soit solide et durable..

1 enfant perdu un autre abandonné

Le 17 septembre 1786, délibération sur le remplacement du secrétaire et du valet de ville, il est dit que le sieur Fortassin d'un âge avancé ne peut plus remplir ses fonctions et de même pour le sieur Nogues valet de ville . Il a été observé par le sieur consul que dans les premiers jours du mois de juillet dernier, la nommée Anne --- habitante de Castelnau , fille pauvre, sans bien, ni parent, a accouché d'un enfant naturel auquel elle n'était en état de fournir aucune nourriture .Sur l'avis qui en fut dressé au consul lors en place, ce dernier chercha le moyen de faire pourvoir à l'entretien de cet enfant par le père fugitif qui avait été désigné dans la déclaration de grossesse reçue par le dit consul , mais on s'aperçut bientôt que ce jeune homme enfant de famille lui même tenant à une basse condition et sans fortune avait quitté le pays dans cet intervalle, la mère dont la délivrance n’avait pas été heureuse parvint à un point de maladie désespérant, si bien qu'elle eut décédée peu de jours après, alors les personnes qui l'avaient assisté dans ce dernier moment remirent cet enfant abandonné au pouvoir du consul en place qui lui a procuré une nourrice.Le dit sieur consul a encore observé, à l'assemblée que samedi dernier 16 du courant , il fut requis de se transporter au devant de la porte de l'église de Mazéres lieu dépendant du consulat de la présente ville pour y reconnaître un enfant qui avait été exposé la nuit précédente, que le sieur consul ayant adhéré à cette réquisition trouva effectivement un enfant mâle à l'âge d'environ sept à huit mois, qu'il fit prendre le dit enfant par la sage femme du lieu jusqu'à ce qu'il a été découvert une nourrice, et qu'au moment actuel cet enfant est chez la femme de Bernard Berdié Lacoustéte à laquelle le dit premier consul a promis pour tout entretien la somme de 8 livres par mois . Sur quoi la présente assemblé de déterminer le moyen qu'il y aurait à prendre soit pour rembourser l'ancien consul des avances qu'il a été obligé de faire pour fournir à l'entretien de l'enfant mâle dont est accouché au début juillet la nommée Anne --- brassière quand vivait , soit, pour rembourser le dit premier consul en exercice des avances qu'il sera lui même obligé de faire pour l’entretien de l'enfant trouvé devant la porte de l'église de Mazéres le 16 du mois courant , et finalement pour pourvoir à l'avenir et à la nourriture de ces deux infortunés.

La légion de Rivière Basse

Le 8 décembre 1789, ont été convoqués en assemblée générale les habitants de Castelnau, Montus et Mazéres, les tous composant la communauté dudit lieu, lesquels en vertu des ci-délibérations du six du courant, ont procédé à la formation d'un régiment national de ladite ville comme s'en suit; en 1er lieu, ils ont convenu que ledit régiment serait commandé par un colonel, un lieutenant colonel, un major, un adjudant, et qui aurait à sa tête 1 porte enseigne, qu'il serait composé aussi de trois compagnies dont l'une serait celle des grenadiers, la seconde les chasseurs et l'autre de fusiliers avec un capitaine, un lieutenant, un sous- lieutenant pour chacune, et après les recensements de la jeunesse et hommes propres à porter les armes, et au concours du maintien du bon ordre,il a été statué que les compagnies seraient de 30 hommes chacune. Et a été convenu aussi, que tous ceux qui se trouveraient de la formation dudit régiment, auraient la liberté de s'habiller en uniforme bleu, dit du roy, avec doublure, revers et parements blancs et collet rouge, ceux qui revêtiront lesdits uniformes seront tenus y mettre un bouton d'étain ayant dessus pour empreinte les armes de la Rivière Basse, et tout autour des armes, ces mots écrits: Légion de Rivière Basse.L'assemblée procédant ensuite à l'élection des officiers à nommer à pluralité des voies recueillies.

Pétition à l'assemblée nationale

Le 21 janvier 1790, dans la ville de Castelnau Rivière Basse, dans la chambre du conseil d'icelle ont été convoqués en assemblée générale de la commune; les sieurs Jean Baptiste Bacarrére maire, Duhart, Dareau, Sabail, Fourtet et Dufourc officiers municipaux .Les sieurs Antoine Cazieux, Me Saint Arnous archiprêtre , les sieurs Ducos, Dupuy Malié, Sarran Ménic, Laffitte Chibalié, Lafitte Burret, Ramonané, Mieussens Grademilh, Clarac Gaillet, Desbons Blanc et Mathias Dufourc notables, auxquels le sieur maire a représenté qu'il vient d'être instruit que l'assemblée nationale aprés avoir décrété qu'il y aurait un département dans la ville de Tarbes dans l'étendue duquel serait la présente ville et partie du païs de Rivière Basse, n'ont pas néanmoins placé dans un district particulier dont le chef lieu serait dans la présente ville de ladite partie de Rivière Basse , que cela ne pouvait venir que de la désunion apparente de cette contrée, de laquelle une petite partie fut induite il y a quelques temps à demander d'être mise au département d'Auch, tandis que l'entier pays sollicitait depuis longtemps d'être adjoint au département de Bigorre et d'avoir pourtant un district particulier dont le chef lieu serait dans sa capitale, qu'il en était autrement sans doute si l'assemblée nationale avait su par quelle impulsion les communautés composées d'habitants les plus faciles avaient paru se détacher des intérêts communs de la Rivière Basse en délibérant d'être rangées dans le département de l'Armagnac sans savoir à quel district elles appartiendraient si elles avaient su surtout que ces communautés s'étaient rétractées aprés avoir mieux connu et réfléchi à leurs intérêts. Que dans ce cas, il n'eut point été possible de refuser un district, attendu que les communautés de la Rivière Basse et autres limitrophes qui demandent à s'y réunir sont assez nombreuses et forment une étendue assez considérable pour le composer et que d'ailleurs nos mœurs, nos habitudes et la production de notre sol ne permettent point que nous soyons incorporés dans aucun des districts voisins dont les chefs lieux seront à Vic Bigorre ou à Nogaro sans les plus grands inconvénients pour nous et sans nous y exposer aux plus grands préjudices par l’opposition des intérêts des autres pays. Le proposant, a été instruit aussi que Mr Sentex député d'Auch avait fait valoir prés de l'assemblée nationale pour en obtenir une partie de la Rivière Basse en faveur de son département, une lettre à lui écrite de ce pays y remplie d'impostures puisqu'il est dit que les gardes nationale ont été obligée de repousser des députés de la Bigorre venus exprès pour accaparer des délibérations et que cette accusation ne peut être faite qu'a des envieux d'une petite ville voisine (Plaisance ), et à des députés de la ville d'Auch .Sur quoi la matière mise en délibération, il a été unanimement dit que l'assemblée nationale et le comité de constitution ont été évidemment surpris dans la division qu'ils ont faite du département de Bigorre en district sans en établir un dans le pays de Rivière Basse dont le chef lieu serait dans la présente ville et plus encore en ordonnant le démembrement du pays de Rivière Basse pour en attribuer partie au département d'Armagnac et partie à celui de la Bigorre, attendu que non seulement toutes les communautés et paroisses de Rivière Basse mais encore plusieurs autres limitrophes du bas Armagnac avaient exprimé leur vœu d'union et s'étaient réunies à demander par leurs délibérations que le canton de Rivière Basse formait à lui seul un district dont le chef lieu serait établi dans la ville de Castelnau et que si il est vrai que quelques uns des plus faciles à tromper avaient accordé à des solliciteurs étrangers des délibérations pour lesquelles elles témoignaient désirer être mises dans le département d'Armagnac dans un autre district que celui de Castelnau, elles n'ont pas tardé à reconnaître la surprise qui leur a été faite et à se rétracter par des délibérations libres qu'elles ont porté elles même à notre commune pour constituer la proche union qui a existé de tout le temps entre toutes les parties de la Rivière Basse et envoyer des pétitions communes à l'assemblée nationale pour demander l'adjonction au département de Bigorre dans un district particulier dont nous avions le chef lieu , que la lettre produite par Mr de Sentex est calomnieuse et ne peu lui avoir été écrite que par quelques partisans du département d'Auch et ennemis du bien public notamment de cette contrée où il est venu peut être pour les accaparements des délibérations qui osent accuser ceux habitants de Tarbes. En conséquence la présente assemblée convient d'adresser au plus vite à l'assemblée nationale , au comité de constitution , ou a tel député qu'il conviendra un extrait de la présente délibération pour les supplier de vouloir prendre en considération le canton de Rivière Basse composé de neuf villes à marché y comprise la notre qui s'y trouve au centre et de plus de 50 paroisses et villages qui y aboutissent naturellement , et dont le plus grand nombre y sont venu de tous les lieux pour l'administration de la justice et pour toutes les autres relations d'affaire et e commerce , de vouloir aviser non seulement aux présentes réclamations mais encore à celles du plus grand nombre des autres paroisses qui ont déjà depuis longtemps exprimé par leur délibération le désir qu'elles avaient de n'être jamais désunies entre elles ni à leur chef lieu , de ne faire qu'un seul corps d'administration commune et d'avoir dans leur centre un tribunal pour juger leurs différents, qu'un décret qui briserait tout d'un coup ses espérances en les rangeant dans la dépendance de deux départements et de deux districts différents dont le plus voisin à le chef lieu à la distance de six lieues de France et avec lesquels ils n'ont jamais entretenu aucune correspondance ni de relation d'affaire, pour comble de malheur ils seraient exposés à succomber à la prépondérance de plusieurs intérêts opposés aux leurs, les réduisant au désespoir et serait capables d'opérer un mécontentement dont le bien public et la sureté individuelle pourrait souffrir, que ce mécontentement pourrait venir surtout de la comparaison des villes et pays ou ont été fixé les autres districts du département de Bigorre dont les chefs lieux ne sont pas beaucoup prés si considérables, ni placés à la bienséance d'un pays si étendu , d'avoir égard aussi que l'établissement des tribunaux de justice en des villes aussi éloignées de la rivière Basse que celle de Nogaro et de Vic Bigorre et qui en sont séparés par de grosses rivières le plus souvent impraticables, serait non seulement très onéreux aux justiciables mais encore occasionnerait une exportation considérable de numéraire sans offrir aucune espérance de compensation , pas même celle de pouvoir participer aux emplois de ces tribunaux , pas aucun de leurs sujets qui ne consentiraient pas à ce déplacer pour aller si loin .L'assemblée considérant que la commune de la ville de Tarbes peut se trouver justement compromise par la lettre dont a fait usage le dit sieur Sentex député d'Auch , a convenu de l' intéresser pour demander que le pays de Rivière Basse ne soit point démembré et qu'il y soit érigé un district particulier dont le chef lieu serait établi dans notre ville de Castelnau , et que toutes les communautés limitrophes qui s'y trouvent plus voisines et plus à bienséance que ceux de Vic Bigorre et de Nogaro y soient annexées pour la raison de cet éloignement. En conséquence donne pouvoir à Me Mailho avocat en parlement habitant de la présente ville de lui porter et remette un extrait de la présente délibération et de la prier de vouloir bien l'envoyer à l'assemblée nationale en l'appuyant de toutes ses recommandations ainsi a été convenu arrêté et délibéré par la présente assemblée qui a signé avec le secrétaire.

 Le 6 avril 1790, lettres patentes du roi sur décrets de l'assemblée nationale des 15 janvier, 16 et 26 février 1790 qui ordonnent la division de la France en 83 départements , données à Paris le 4 mars 1790.Nomination des commissaires au département des Hautes Pyrénées du sieur marquis de Gontaut fils du sieur de Fondeville, et Barrére en date du 6 mars 1790 Lettres écrites par M.M de Gontaut Fondeville, Labatut et Barrére en notre municipalité , la présente assemblée ayant pris connaissance de notre municipalité tout ce -dessus, a arrêté que les décrets seraient transcrits sur nos registres.

Le 30 mai 1790, lecture des lettres patentes du roi sur décrets de l'assemblée nationale:

1) décrets du 2 mars 1790, relatifs au payement de la contribution patriotique , donnée à Paris le 1 avril 1790.

2) décret qui assujettit tous les citoyens au logement des gens de guerre, donné à Paris le 7 avril 1790.

3) Proclamation du roi, relative aux assignats décrété par l'assemblée nationale en date du 19 avril 1790

4) décrets relatifs aux mesures à remplir par les municipalités qui voudraient acquérir des biens domaniaux ou ecclésiastiques et notamment par la municipalité de Paris du 25 avril 1790

5) décrets des 16 et 17 avril concernant les dettes du clergé , les assignats, et les revenus des domaines nationaux , lettres données à Paris le 22 avril 1790.

Le serment des prêtres

Le 4 février 1791, ont comparu M.M St Arnous archiprêtre et Mr Pierre Gey Artigau vicaire aussi de la présente ville, nous ont demandé acte de la déclaration qu'ils nous ont faite que dimanche prochain 6 du courant mois à l'issue de la messe ils prêteront le serment requis par l'assemblée nationale par décret du 27 novembre 1790.

Le 4 février 1791, François Labaile curé de Montus , prêtera le dimanche 6 du mois le serment requis par l'assemblée nationale.

(ils se retracteront tous les deux)

Le 29 juin 1791, les églises.

La municipalité délibérant sur l'arrêté du directoire du district de Rivière Basse en date du 3 janvier 1791.

Oui sur ce, et requérant le sieur Duviau officier municipal, "loco" du procureur de la commune absent pour affaires de la municipalité ; a arrêté et délibéré que son territoire se trouvant actuellement composé de 3 églises, savoir, de celle de la présente ville qui a toujours eu le caractère de la paroissialité, de celle de Mazères sa succursale, et de celle de Montus qui compose aussi une petite paroisse, que ces deux dernières églises sont le cas d'être supprimées à raison de leur petite distance au chef lieu, et que d'ailleurs les paroissiens qui les fréquentent ou s'y trouvent attachés n'ont pas plus de chemin à faire pour se rendre à l'église de la ville que diverses autres sections du territoire et que joints tous ensemble ils ne composent pas 2000 âmes en calculant sur 254 citoyens actifs. Ce qui nécessite la réunion à une seule église principale suivant les articles 15 et autres du titre du 1er décret du 12 juillet 1790. Vu encore que la municipalité est instruite que Mr Labaile curé de la petite paroisse de Montus a rétracté le serment qu'il avait fait devant la municipalité par acte public retenu par Me Dabbadie notaire à Madiran. Arrêté aussi que la paroisse de St Lanne se trouve dans le cas de la réunion avec celle de la ville de Castelnau, mais jusqu'au ruisseau du Bergons seulement, parce que les habitants qui se trouvent en deçà sont très voisins de Madiran et s'y adjoignent très naturellement . Que la paroisse de Hères est assez voisine aussi pour être réunie à celle de Castelnau avec cette circonstance qu'il sera nécessaire d'y conserver un vicaire résidant à cause de la situation du lieu environné de rivières de presque tous les côtés. Par ces considérations l'assemblée a unanimement arrêté et délibéré d'envoyer la présente pour forme d'avoir au directoire du district, et charge le citoyen Duviau 'loco' du procureur de la commune de cet envoi et de lui faire une pétition pour le prier d'y avoir égard et d'y joindre extrait de la rétraction du sieur Labaile curé de Montus .

Le 14 juillet 1791, l'heure de midi, nous officiers municipaux de la ville de Castelnau rivière Basse soussignés aprés avoir assisté à une messe solennelle qui a été célébrée par Mr Saint Arnous curé de la paroisse, nous sommes transportés dans une place publique de cette ville appelée le Foirail où avait été élevé un autel de la patrie précédés de la garde nationale marchant sous le drapeau national, à laquelle a été fait lecture de l'arrêté du directoire du département du 2 juillet 1791 et aprés avoir entendu le procureur de la commune en ses réquisitions la garde nationale de cette ville a renouvelé devant nous le serment fédératif fait à pareil jour par ses députés à Paris, et en corps dans la commune et du depuis en plusieurs occasions de rester à jamais fidèles à la nation, à la loi et au roi, de maintenir de tout son pouvoir la constitution décrétée par l'assemblée nationale et acceptée par le roi , de protéger conformément aux lois la sureté des personnes et des propriétés , la libre circulation des grains et subsistances dans l'intérieur du royaume et la perception des contributions publiques sous quelque forme qu' elle existent, de demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité . De tout quoi nous avons dressé le présent procès verbal en conformité de l'arrêté du 2 juillet courant .

Signé , Bacarrére maire , Duhart, Dufourc, Lafitte, Duviau et Dupleix

Le 14 août 1791, Charivari

aujourd'hui 14 août 1791, en assemblée au corps municipal tenue dans la maison de la ville de Castelnau Rivière basse, présents M.M Bacarrére maire, Duhart, Dufourc et Duviau officiers municipaux .,À comparu le procureur de la commune qui a dit qu'il demeure instruit que depuis quelques jours il s'est formés des attroupements pour faire charivari dans le territoire du quartier de la section de Montus, qu'il craint que n'en résulte des accidents qui troublent la tranquillité publique, que les lois réprouvent ces sortes d'attroupements tumultueuses qui ont toujours pour objet de faire insulte à quelques individus. Propose de renouveler les défenses contres les attroupements et ces sortes de charivari. La commune ayant entendu les dires du procureur de la commune fait institution et défenses à toute personne de former ces attroupements pour faire charivari dans l'étendue de la commune comme contraires à la tranquillité publique.

Le 23 nivôse AN II,( 12 janvier 1794) de la république Française et indivisible, séance du conseil général en permanence, délibérant sur l' invitation qu'avait fait le peuple à la municipalité d'exiger du citoyen Fourtet Talés de leur vendre de préférence le cochon qu'il allait vendre ailleurs et malgré les promesses qu'avait faites le dit citoyen Talés de ne point porter chez les étrangers un cochon qu'il avait égorgé, et nonobstant sa parole, aux environs de 7 heures du matin, le peuple a couru chez le citoyen Domengieux officier municipal pour le prévenir que le dit Talés transportait son cochon hors de l'étendue de la commune, et sur ses invitations il s'est rendu avec divers habitants sur la côte de Castelnau où le cochon était chargé sur un char conduit par le citoyen Dufau Menjoular habitant de cette commune, l' y ai interpellé au nom de la république et de la loi, de déclarer où il portait le cochon, il a répondu le porter à Plaisance ou ailleurs pour le vendre . Cédant aux besoins où se trouve le peuple de Castelnau totalement dépourvu de graisse, et pour satisfaire leurs désirs, leurs invitations et leurs besoins, l'avons fait rétrograder et conduire à la maison commune, où le dit Talés a été invité de se rendre, pour y détailler lui même le cochon, à quoi il n'a pas voulu accéder et au contraire il s'en est allé ailleurs, les choses dans cet état, le sieur maire de la commune , entendu, le conseil général, considérant de ce qui est indispensable où les habitants se trouvent , a délibéré de faire vendre le cochon et que le produit en sera remis au dit Fourtet Talés. Considérant encore que le dit Talés avait offert pendant hier de vendre la moitié du dit cochon et qu'allant le vendre ailleurs, le conseil général croit remplir les vœux de la loi de procurer à des bons républicains ce qu'ils ont d'un besoin indispensable, considérant encore que pour que le dit Talés ne reçoive aucun tort, le cochon sera détaillé suivant la taxe sous la surveillance du citoyen Dupleix, Fourtet officiers municipaux et du citoyen Laburthe notable qui rendront un compte exact du produit.

Séance publique et révolutionnaire le 3 pluviôse an III

Présents, les citoyens Laubadère maire, Dupleix, Pandellé, Dufourc, Laffitte et Rozis officiers municipaux, Mombet agent national.

La municipalité qui a pris lecture de l'arrêté du district du 24 nivôse dernier, pris en exécution de celui des représentants du peuple Delcheu et Baudot daté de Bayonne le 27e Frimaire dernier, lequel dit arrêté du district n'est parvenu à la municipalité que ce jourd'hui, portant que la commune de Castelnau doit fourniture voitures, et bouviers chaque mois pour se rendre à Bayonne pour le transport, et convois des vivres pour l'armée des Pyrénées occidentales.La municipalité arrête, que le citoyen Darré Andreouat ( le grand constructeur de ponts) se tiendra prêt pour se rendre avec ses bœufs, et voiture à Vic, lieu central, le 5 pluviôse courant,  pour y prendre la feuille de route, et se rendre successivement à Bayonne, il se munira partant de chez lui des subsistances pour les bœufs pendant deux jours, et pour la sienne pendant un jour seulement, à compter de cette époque elle lui sera fournie ainsi qu'aux troupes sur la présentation de feuille de route dont il sera porteur, il en jouira de même pour son retour, il sera encore tenu de charger sa voiture de six quintaux de foin de celui mis en réquisition dans cette commune, la commune lui désignera chez qui il pourra charger et qu'il portera jusqu'à Bayonne. Lequel foin sera tenu à compte à la municipalité à défaut d'un chargement quelconque le propriétaire de la voiture sera privé de tout salaire pendant 8 jours . Le dit Darré sera payé à son retour à compter du jour de son départ jusqu'au jour de sa rentrée, l'un et l'autre seront constatés par l'administration, si les bœufs venaient à périr à l'armée, le remboursement du prix en sera fait au propriétaire par l'administration, aprés toutefois que la mort aura été constatée et d’après l'estimation qui lui en a été faite par la municipalité. Ledit Darré sur l'invitation qui lui a été faite a fait conduire ses bœufs au devant de la maison commune, lesquels ont été estimés par la municipalité à la somme de 1500 livres.

Séance publique du 25 Pluviôse AN III

La municipalité, délibérant sur la réquisition de 25 voitures que cette commune doit envoyer à Rabastens le 29e courant pour les transports des subsistances militaires à Tarbes en conformité de l'arrêté du district du 14 nivôse dernier, et de la lettre de l'agent national portant que le convoi aura lieu le 29 du présent mois. Oui l'agent national, arrête que les citoyens. Mailho, Dareau, Mombet Soulés, Barrère péloy, Cassaet patron, Dufau Menjoular, Cazieux Bordier, Gabarret, Duviau Gendarme, Laboubée Pico, Rauzet Haguet, Ricau Macherot, Lafitte Jaquette , Santoulet Lapeyrère, Faget Labartère, Sarran Ménic, Dupleix Marcelin, Montus Cauhépé, Lacave Paquet, Pandellé Manciet, Biére Couron, Dupeyré Jeannet, Sarran Bourdier, Bernard Prechac. Les dénommés ci-dessus seront prévenus par la trompette de la commune pour qu'ils aient à se rendre à Rabastens le 29 pluviôse courant à huit heures du matin avec leurs bœufs, chars ou autres voitures, ils prendront de nouveaux ordres de l'agent de dépôt des subsistances pour le transport des grains au magasin militaire à Tarbes, et pour se conformer à l'arrêté du district du 21 nivôse aussi dernier, la municipalité nomme pour commissaire le citoyen Jean Dupeyré fils, de la section de la plaine lequel sera chargé d'accompagner le convoi de Rabastens à Tarbes, il demeure autorisé de retirer des mains du payeur général toutes les sommes dues pour le transport des dits grains, à défaut de charge , divertissement ou perte des grains de la part des bouviers le dit commissaire en dresserai procès verbal du tout pour contraindre les propriétaires des dites voitures au payement des malversations le cas y échéant en conformité de l'arrêté du district.

1 février 1806 création d'un nouveau cimetière

Déplacement du cimetière d' aprés le décret impérial du 25 prairial AN XII, le cimetière doit être à plus de deux cents mètres des habitations. Achat d'un nouveau terrain pour le nouveau cimetière. Le nouveau cimetière sera situé au quartier du Caillavet , ce pré appartient à Mathias Dufourc . Le 9 mars 1806, la commune n'ayant aucun revenu pour acheter le terrain proposera un échange; Mathias Dufourc consent de donner le terrain et en échange la commune lui donnera un terrain de même surface, terrain que la ville possède dans la plaine à côté du Louet appelé à Lasbousigues du Batan . Il y avait autrefois deux cimetières, à coté de l'église le cimetière catholique, et séparé par un mur de clôture avec une porte ronde et deux abat-jour à côté du château, le cimetière protestant.

C'est la fête, août 1806

Aujourd'hui 15 août 1806, dans la commune de Castelnau rivière Basse à 8 heures du soir, M M le maire et adjoints de la commune réunis dans la salle de la mairie en célébration de la fête de saint Napoléon et du rétablissement de la religion catholique en France, en sont partis entourés de 30 hommes armés de fusil, et de plus de 600 autres personnes mâles où femelles pour mettre le feu à un grand bûcher qui avait été dressé sur la place appelée 'au parlement' pour exprimer en la joie que chaque individu ressentait de cette fête solennelle, arrivé au lieu cité Mr le maire est monté sur un terrain élevé, a fait au peuple un discours analogue à ce jour de solennité qu'il a terminé par ' vive Napoléon, vive l'empereur', ceci s'est répété plusieurs fois par tous les assistants en montrant la plus pure gaieté, le sieur maire étant descendu a pris deux flambeaux en a baillé un à son adjoint, et ils ont conjointement allumé le bûcher, étant livré aux clameurs le peuple l'entourait avec un vif contentement et criait sans cesse vive l'empereur . Le feu étant fini, le maire a ordonné deux décharges de fusils, aprés que tout le monde est rentré en ordre dans l'enceinte de la ville, toutes les maisons étaient extérieurement éclairées, étant de retour devant la maison commune, une autre décharge de fusils s'est répétée et finalement le public a profité jusqu'à 11 heures d'un bal qui avait été préparé pour lui par Mr le maire chez Mr Laune, chirurgien.

3 septembre 1806, réparation des chemins vicinaux

 Le sieur Antoine Fourtet cadet, s'est refusé de remplir les corvées qui lui ont été assignées sur le chemin des potences. Le maire arrête que Mr Fourtet sera contraint, et il sera tenu de payer la somme de 1 franc 50 par jour jusqu'à ce qu'il aura commencé ses corvées. Chemin des potences , dit gibet, et gibiers de potences, des pendus ! Des pendus à Castelnau Rivière Basse ?

8 janvier 1808

Mr le maire s'est aperçu d'une fente considérable survenue aux murailles de l'église paroissiale du dit Castelnau, aux aspects du midi et du Nord, vis avis le sanctuaire, s'étant convaincu que cet accident est causé à raisons de ce que le sieur Paul Laborde maréchal ferrant demeurant à Castelnau, cultive depuis quelques années le terrain qui confronte au mur du levant de ladite église qui se trouve en pente extraordinairement rapide, que par le moyen de cette culture , les terres qui servaient d'appui au fondement dudit mur sont descendues que par cet effet, il se trouve déchaussé et presque sans soutien. Considérant qu'il est urgent de prendre des mesures pour arrêter les progressions de la fente survenue aux dits murs et d'empêcher que l'église ne vienne à s' écrouler. Il est conséquemment défendu au dit Laborde de toucher à l'avenir soit avec bêche, charrue etc le terrain qui confronte au mur du levant de l'église de Castelnau Rivière Basse , sous peine d'être poursuivi devant les tribunaux compétents en condamnation d'une somme considérable de dommage intérêts.

 

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