Courrier du front Guerre 1914/1918

Guerre 1914 / 1918. Courrier du front

n; l'ortographe est respectée.

 

le 5 janvier 1915 à Perthes Les Hurlus

Cher camarade

Je répond à ta carte que je viens de recevoir hier au soir, je te remercie toujours d'avoir penser à ton copain qui ne t'oublie pas. Nous voilà depuis le 18 décembre, que nous sommes au tranchée, dont aujourd'hui, pour la première fois on la passe au repos et ce soir on y revient. Nous avons attaqué le 19, résultat, prise de deux tranchées, deux mitrailleuses et fait quelques prisonniers. Depuis ces jours d'attaque nos positions sont intenables. Il nous tombent des marmittes ont dirait de gros chaudrons qui nous dégringolent sur la gueule. Enfin il faut espèrer que ça finisse bientôt. Tu me donnera l'adresse de --- et de ---. Je te quitte avec l'espoir de te revoir bientôt et espère que ma missive te trouve en bonne santé.

Le 8 janvier 1815

Cher camarade

Les évenements ne sont pas faits pour nous laisser des moments et nous laisser la tranquilité pour pouvoir causer ouvertement. Je me trouve dans une zône dangereuse et souvent des sifflements lugubres, suivis d'éclatements nous tiennent dans l'abrutissement. Aussi cher ami excuse moi de ne t'écrire plus souvent.

Mirepoix le 24 avril 1916

Cher cousin

Je m'empresse par cette présente t'annoncer mon départ jeudi prochain pour le 259e de ligne Verdun, dont ce soir nous partons pour Foix se faire habiller. Quant à toi amuse toi bien et n'oublie pas de m'envoyer de temps en temps des nouvelles, je te donnerai l'adresse, bien le bonjour chez toi ainsi qu'aux copains, en attendant de te lire, reçois de ton dévoué qui te serre cordialement la main.

 

le 16 février 1917

Cher cousin

Je m'empresse par cette présente te faire de mes nouvelles, qui sont d'ailleurs comme toujours trés bonnes pour le moment. Me voici depuis le premier dans un patelin qui ce trouve prés de Nancy, pour y suivre un cours de camion 37 et la mitrailleuse bôche. Nous y resterons trés probablement jusqu'à la fin du mois, ça sera toujours autant de passé. Et toi que fais-tu ?

 

Verdun le 10 février 1917

Bien cher cousin

en arrivant ici, j'ai trouvé la petite lettre qui attendait mon retour. Je suis au repos, mais d'ici 2 jours nous repartons aux tranchées et il y fait pas bon, il fait dans ce pays un hiver trés rigoureux, c'est quelque chose de terrible, enfin je suis en bonne santé.

Salonique le 23 avril 1918

Bien cher ami, j'ai reçu de tes nouvelles avec beaucoup de plaisir, surtout de te savoir en bonne santé, quant à moi je me trouve de même. Je suis toujours occupé à faire des routes et des barraquements. Je t'assure que je préfére faire ce travail que d'être en France et de recevoir des pruneaux sur la gueule, car il doit en tomber en ce moment. Auguste m'a écrit ils sont à Craonne depuis 20 jours et il ne sait pas quand ils seront relevés et les permissions sont suprimées sur tout le front, quand à nous on fait la guerre aux escargots pour les faire cuire ce n'est pas si dangereux et ils sont trés bons. Je t'assure que je ne m'en fait pas, j'ai passé de mauvaises périodes; maintenant j'en passe de bonnes.

Corfou le 16 mai 1918. 3ieme Cie Sp 509

Bien cher ami, c'est avec un grand plaisir que j'ai reçu ton aimable lettre. Je suis toujours occupé à faire des routes, on prend le travail avec patience et on est tranquilles, j'aime mieux faire ceci que d'être sur le front français. Nous avons toujours du beau temps, les chaleurs ne sont pas encore trop fortes c'est à peu-prés comme chez vous. Je ne reçois aucune nouvelles des camarades qui sont sur le front français, les lettres doivent être arrêtées, les autres copains d'ici sont comme moi, je suis toujours en bonne santé et je désire que la présente te trouve de même. Ecris moi souvent.

 

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